LA TOMBE 33 - UN MYSTERE EGYPTIEN

La tombe 33 est située sur la rive ouest du Nil, face à Louxor en Egypte, elle est la sépulture de Padiamenopé qui fut un Prophète et chef des Prêtres-lecteurs durant le règne de Psammétique I (664-610 avant J-C, XXVI eme dynastie) cette tombe par son envergure et sa complexité est un mystère, et intrigue les égyptologues.

La tombe se compose de vingt-deux chambres souterraines réparties sur trois niveaux de profondeur, sa surface est de 1062 m2 se qui fait d’elle la plus grande tombe jamais creusée en Egypte, plus grande encore que celle de n’importe lequel des plus illustres Pharaons d’Egypte. Les parois qui à l’origine faisaient près de 2600 mètres, sont entièrement recouvertes de hiéroglyphes évoquant le voyage vers le royaume des morts

Elle a été découverte en 1737 lorsque Richard Pococke visita la région, puis fut fouillée et examinée en 1881 par Johannes Dümichen, fondateur de l’institut d’Egyptologie de Strasbourg, il se lance alors dans le projet d’une édition complète décrivant le tombeau dans son intégralité avec chacun de ses  hiéroglyphes. Seuls les deux premiers volumes parurent, car en 1894 Dümichen mourut laissant ainsi  son œuvre inachevée. Peut de temps après sa mort, le Service des Antiquités d’Egypte, décida de faire murer la plus grande partie de la tombe et à cette occasion, les trois premières salles de la tombe furent utilisées pour stocker des antiquités et donc inaccessibles au chercheurs pendant plus d’un siècle.

C’est seulement en 2003, que Claude Traunecker battit le projet de reprendre la tache de son illustre prédécesseur à Strasbourg. En 2004, les travaux préparatoires commencent avec la collaboration du Conseil Suprême des Antiquités d’Egypte, l'Institut Français d'Archéologie Orientale et l'Université de Strasbourg. Il faut alors vider les trois premières salles de ses antiquités (prés de deux mille) et c’est finalement le 5 décembre 2005 que les murs furent abattus et la tombe rendue aux études.

Durant les dernières campagnes les chercheurs ont conclus que le monument en question était bien plus qu’une simple tombe, apparemment c’était aussi un lieu de pèlerinage et de culte avec un sanctuaire et même un musée-bibliothèque. Comme dit plus haut, il avait fait recouvrir les parois de hiéroglyphes qui étaient les résultats de ses travaux et recherches sur la compilation et modernisation des grands recueils funéraires de l’Egypte ancienne. L’architecture quant à elle est très originale, elle est pleine de détours, de pièges et de leurres un peut à la manière d’un labyrinthe.

Les archéologues ont aussi découvert que certaines des salles sont des reproductions ou s’inspirent fortement de salles d’autres monuments. Par exemple: la salle III reproduit une salle de culte d'un mastaba de l'ancien empire, les salles VI à IX s'inspirent des tombes royales de la Vallée des Rois, les salles X et XI ont pris pour modèle les appartements funéraires des pyramides des V^e et VI^e dynasties. L'ensemble de XI à XVI réservé à un public choisi, est à la fois un hall d'expositions des travaux de compilation littéraire de Padiamenopé et une maquette du tombeau/sarcophage d'Osiris. Dans les trois chapelles XIV à XVI, on voit Padiamenopé en tant qu’officiant célébrer le culte aboutissant à la fabrication de la momie idéale d'Osiris-hemag.

Pour finir n’oublions pas que le chantier de ce monument immense et extraordinaire a eu lieu il y a près de 2600 ans et qu’il a été bâti avec des burins, des pierres et des bras sur une période d’environ trente ans … .